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Le jour où Apple a acheté la Grèce

Un matin de mai 2017, le PDG d’Apple Tim Cook décide de consacrer le gigantesque trésor de guerre de sa société (256 milliards de dollars) au rachat de la dette grecque. Fiction ou possible réalité ?

« Le jour où Apple a acheté la Grèce » est un roman (Albin Michel) de Jean-Cédric Michel, un avocat suisse spécialisé dans la finance, qui imagine comment Apple pourrait mettre la main sur un pays entier. La firme américaine met au point un logiciel qui permet de ponctionner une micro-taxe, de 0,1 à 0,2 %, sur toutes les transactions financières en remplacement de tous les autres impôts. Apple invente ainsi un iPays idéal.

Mélange de réel et de fiction

L’histoire surfe sur des éléments réels, tels que la toute puissance financière d’Apple et la théorie insolite de micro-taxe, inventée par le chercheur franco-suisse Marc Chesney. L’auteur raconte comment une entreprise de technologie alliée à un Etat en faillite peut donner le jour à une économie nouvelle, entièrement dématérialisée. Grâce à Jean-Cédric Michel, on découvre au passage l’existence, réelle mais peu connue, de Braeburn Capital, une filiale d’Apple dont le seul objet est de gérer la montage de cash de la marque à la pomme.

Une thèse qui interpelle

Sans épargner aucun détail financier, ce récit captivant, sur fond de darknet et de cybersecurité, soulève la question des entreprises du numérique désormais plus riches que certains états. L’auteur avance la théorie d’un nouvel ordre financier à l’ère du numérique. Le scénario avancé peut sembler incongru mais interpelle. La théorie de la micro-taxe, qui soulève la méfiance des experts économiques, est-elle une utopie ou un futur possible dans une économie entièrement dématérialisée ?

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