(Test) Logitech Ergo K860 : un clavier qui fait du bien à vos muscles et à vos tendons
Non, ce clavier n’est pas accidentellement tordu. Il est er-go-no-mique. Le but : vous éviter des douleurs de poignets et de dos, si vous êtes un utilisateur intensif.
Ce clavier de forme étrange, aux touches scindées en deux parties, légèrement surélevé au milieu, modifie la manière dont on pose ses mains face à l’ordinateur. Contrairement à un clavier traditionnel qui impose des torsions de poignets, le Logitech Ergo K860 permet de garder les mains dans le prolongement des avant-bras. C’est une posture plus naturelle, qui engendre moins de fatigue musculaire et permet de soulager ou de prévenir les douleurs. Le concept n’est pas nouveau. Microsoft a été l’un des premier à introduire ce type de produits, il y a déjà plusieurs années. Mais cette version signée Logitech, entièrement sans fil, ne manque pas d’intérêt.
Selon le fabricant Logitech, 15% des utilisateurs d’ordinateurs souffrent de douleurs diverses dues à de mauvaises postures. Un problème qui prend une acuité particulière avec le boom du télétravail.
Sommaire
Confort et fluidité
D’abord, le confort. Il est toujours difficile de juger d’un produit qui est censé faire du bien. Cependant, avouons que l’on se sent dans une posture apaisante en utilisant le K860. Les touches tombent parfaitement bien sous les doigts et permettant une frappe rapide et fluide. On gagne incontestablement en efficacité et en confort. Personnellement, j’utilise déjà la souris ergonomique MX Vertical (qui m’a guéri d’une tendinite tenace) et ce clavier est son complément idéal. En outre, le clavier est très silencieux et la frappe est agréablement souple. Il est plutôt élégant malgré sa couleur noire austère.
Un rebord en mousse à mémoire de forme, situé à l’avant, permet de poser les poignets pour encore de confort et de stabilité lors de la frappe. Des petits pieds pliables, situés en dessous, permettent d’incliner le clavier, non pas de l’arrière vers l’avant comme un clavier traditionnel, mais vers l’arrière. Si on les déplie, le clavier se retrouve surélevé au niveau du coussinet. Cela est destiné aux possesseurs de bureaux motorisés à hauteur variable afin de leur garantir une posture idéale en position debout.
Un changement d’habitude
Toutefois, attention, le passage à un clavier ergonomique perturbe un peu les habitudes. Il oblige à une certaine discipline, comme se tenir bien droit devant son ordi (ce qui est plutôt positif) et à frapper proprement avec les bons doigts sur les bonne touches. Le K860 s’adresse donc aux personnes qui maîtrisent réellement la dactylographie et pas aux amateurs qui frappent péniblement à quatre doigts. Par exemple, si vous avez l’habitude d’appuyer sur la lettre B avec votre index droit, vous avez tout faux ! Vous allez devoir abandonner ce méchant tic, car la lettre B est située sur la partie gauche des touches. Quoi qu’il en soit, le temps d’adaptation n’est pas très long, de l’ordre de quelques jours à peine ou une à deux semaine maximum. Ce n’est donc pas un élément dissuasif.
Facile à installer
L’un des points forts du K860, et non des moindres, est qu’il s’installe en un clin d’oeil, à peine sorti de la boite (il a été immédiatement reconnu par mon Mac, sans même utiliser le petit dongle Bluetooth fourni ). Pour un paramétrage fin, on peut utiliser le logiciel du fabricant Logi Option, mais ce n’est pas indispensable (d’autant que, malheureusement, les logiciels Logitech, lourds et confus, ne sont pas à la hauteur des matériels). Petit bémol, d’ailleurs : j’ai constaté que mon Mac avait parfois du mal à le détecter au démarrage, m’obligeant à rebrancher un clavier filaire pour reprendre la main.
Compatible PC… et Mac
Ce que j’adore sur ce clavier, c’est qu’il est conçu aussi bien pour les PC sous Windows que pour les Mac sous MacOS X. Vous le branchez et, hop, il s’adapte automatiquement. Pour cela, plusieurs touches ont une double fonction : l’une pour Mac et l’autre pour PC (par exemple : « option | démarrer » ou « cmd | alt »). C’est vraiment une délicate attention de la part de Logitech et une appréciable élégance dans un monde trop souvent binaire… A noter : le clavier fonctionne sans fil (Bluetooth) et l’autonomie annoncée est de deux ans, à l’aide de piles AAA. Donc, pas besoin de le recharger.
Nombreux raccourcis
Ce n’est pas tout. On apprécie également les nombreuses touches de raccourcis standards (réglages de la luminosité, du son, de lecture audio, etc), mais également plusieurs raccourcis supplémentaires qui n’existent pas, par exemple, sur les clavier Apple. Ainsi, on trouve une touche « loupe » pour lancer le moteur de recherche Spotlight, une touche calculatrice ou encore une touche « Imprim écran » pour faire des copies d’écran. Tous les utilisateurs qui n’ont jamais réussi à retenir les combinaisons de touches de Mac OS seront comblés.
A noter que l’on peut connecter le clavier K860 simultanément à trois à ordinateurs ou tablettes (Windows ou Apple) et, pour passer en un éclair de l’un à l’autre, on trouve un trio de touches, situé à gauche du clavier numérique. Cette fonction est destinée seulement aux utilisateurs hautement équipés, mais elle est vraiment pratique.
On en voudrait plus !
Au final, ce clavier Logitech est vraiment un accessoire intéressant pour un geek faisant un usage intensif de son ordinateur. C’est l’outil idéal des codeurs frénétiques et des turbo-rédacteurs. Mais, tant qu’à faire, on en voudrait encore plus. Pourquoi ne pas ajouter un trackpad au milieu du clavier ? Cela permettrait de conserver en permanence une bonne position des bras, plutôt que de devoir tendre la main pour attraper sa souris située en dehors de l’axe central, au risque donc de tensions supplémentaires. M’sieur Logitech, si tu m’entends…
Points forts
- Confortable, soulage les tensions
- Nombreux raccourcis et fonctions
- Facile à installer
Points faibles
- Design peu original
- Absence de périphérique de pointage intégré
Ce blog n’a pas vocation à passer en revue toutes les innovations technologiques de la création, mais juste à présenter certains produits qui me passent entre les mains.